Incohérence architecturale d’un quartier de Renens-Gare

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Renens-Gare, Sean Charlton White, 28.01.2015

Nous nous promenions dans les alentours de la gare de Renens, Sean l’appareil de photo au cou, Virginie au magnétophone et moi même le plan en mains. Nous suivions notre itinéraire pour nous rendre aux Archives cantonales, quand, après s’être enfilé dans une étroite ruelle, un quartier aux allures atypiques attira mon attention. Surpris, étonné, presque fasciné, j’appelai mes camarades pour qu’ils viennent voir cet endroit. Quelques instants plus tard, en parfait accord avec l’avis que je me faisais à ce moment, Virginie s’exclama : « C’est quoi ce quartier ? Aucun des bâtiments n’est en accord avec l’autre». En effet rien n’était en harmonie, je me souviens avoir comparé ce quartier à un puzzle qui aurait été assemblé à partir de pièces venant d’autres différents puzzles.

En s’enfonçant un peu plus loin, nous passâmes d’abord à côté d’une jolie maison jaune et orange aux allures asiatiques, plutôt récente. Ensuite vint une vieille baraque presque en ruine, couverte de vigne vierge sèche et ressemblant aux maisons hantées des contes. Au bord du grillage de ce bâtiment, une vieille chaussure à talon à moitié recouverte de terre nous fit inventer une histoire sordide de meurtre, inspirée par l’ambiance lugubre de cet endroit. Nous poursuivions et arrivâmes sur un immense bloc de béton gris avec des balcons d’un vert que j’ai décrit sur le moment de « caca-pomme ». Cet immeuble à l’esthétique moyenne se trouvait en face d’un joli bâtiment blanc de très bon goût avec lequel il formait une sorte de petite cour. Après avoir fait le tour de l’endroit nous ressortîmes pour continuer notre chemin, des questionnements plein la tête sur ce quartier sans homogénéité.

David Viallon

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30 janvier 2015
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